Tire-moelle

Il existe des cuillers de formats différents selon l’usage spécifique auquel elles sont destinées. En ce qui concerne la moelle de l’os, elle se déguste à l’aide d’une cuillère à moelle ou d’un tire-moelle. Les premiers exemples de cuillers à moelle se retrouvent en Grande-Bretagne au XVIIe siècle. Incontournable dans le pot-au-feu, mais également cuit au four ou grillé à la poêle, l'os à moelle est à l’époque considéré comme un met raffiné.

Le tire-moelle, présenté ici, est un ustensile étroit  fabriqué d’une pièce. Il est muni au centre d’une courte tige, destinée à la préhension, pourvue de chaque côté d’un cuilleron oblong de formats différents. Ces derniers, de largeurs et longueurs distincts, s’adaptent à la taille de l’os.  Le plus souvent, les creux destinés à extraire la moelle, sont dirigés dans le même sens, plus rarement dans le sens opposé.  Selon les règles du savoir-vivre,  le tire-moelle sera en Angleterre, placé à table avec l’ouverture vers le haut, tandis qu’en France, vers le bas. Le tire-moelle se retrouve également dans les nécessaires de voyage pour l’avoir toujours à portée de main.

Argent.
L. 22 cm, P. 42 g.
Provenance : 1978 Donation Claude et Juliette D’Allemagne.
Inv. n° sda 162.

Poinçons : sur la tige centrale
1)     Écu au lion couronné.
2)     Grue couronnée pour La Haye.
3)     J couronné pour 1780.
4)     Maître-orfèvre : GVY Godert van Ysseldijk.

La pièce est conservée dans les réserves.