Réchaud
CollectionJuin 2013
Tournai – Jacques I Le Fèbvre – vers 1746/48
Au XVIIIe siècle, dans toutes les grandes maisons, les cuisines étaient généralement fort éloignées de la salle à manger. Dès lors, afin de conserver au chaud les plats garnis pour le service, on dispose de réchauds de différents formats, selon l’usage auquel on le destine.
Celui-ci, à braises d’une grande qualité d’exécution, repose sur trois pieds-boules en bois, attaché au corps à douze pans par un jeu de volutes. Trois petites volutes ciselées de palmettes débordent du sommet pour accueillir ainsi la vaisselle à tenir au chaud.
Le corps est ajouré dans sa partie supérieure de motifs de fleurs de lys et palmettes alternés. Le ciseleur trace les motifs à la gouge qui sont ensuite repercés à l’aide d’une fine lame de scie.
Sous le corps principal est prévu un réceptacle également ajouré dans sa partie supérieure dans lequel tombent les cendres. Le bouton présent sous la base du réchaud permet de secouer la grille sous les braises.
Le manche en bois sculpté d’une crosse est vissé dans une douille ciselée de feuilles d’eau. Il est amovible pour faciliter l’enlèvement des traces de feu causées par l’oxydation des braises de charbon.
Les initiales de propriété T.MD sont visibles sous le bord supérieur.
Jacques I Le Fèbvre, fils de Charles, est né à Tournai en 1691. Il est doyen à deux reprises, de 1728 à 1731 et de 1736 à 1746.
Argent et bois.
H. 15,2 cm, L. 31,1 cm, 1260 g.
Provenance : Collection David Weil ; 1978 Donation Claude et Juliette D’Allemagne.
Inv. n° sda 321.
Poinçons : sur le récipient
1., 2. Tour couronnée et T couronné pour Tournai.
3. Lettre B couronnée vers 1746/48.
4. Maître-orfèvre : Initiales ILF couronnées encadrant un symbole non identifié
Le réchaud est actuellement présenté dans l'antichambre de la chambre à manger.