Rafraîchissoir
CollectionJanvier 2018
Paris - Henry Auguste - 1783/1789
Cet objet fait partie du service dédié aux boissons et sert à rafraîchir les bouteilles de vin.
Le rafraîchissoir est de forme ovoïde sur piédouche. Une frise se déploie sur le col du récipient. Encadrée d’un rang de perles de part et d’autre, elle est formée par des serpents entrelacés entre lesquels sont appliqués des médaillons de fleurs. La panse est unie. Les deux anses sont formées par des serpents rattachés au col par leurs têtes et au corps par deux têtes de femmes aux cheveux tressés.
Cette pièce est pourvue d’une doublure en argent amovible afin de faciliter le nettoyage mais principalement aussi afin de dissimuler habilement le système d’assemblage à froid - à l’aide de vis et d’écrous - des ornements fondus. Certains éléments fondus sont par la suite ciselés pour affiner le décor. Ce nouveau système de fabrication permet un travail en série moins onéreux avec un vaste choix d‘ornements et surtout remplace la dangereuse soudure au mercure. Cette technique marque le début de l’industrialisation en orfèvrerie.
Henry Auguste (1759-1816), fils de l’orfèvre Robert-Joseph Auguste, est un artisan parisien de grand talent qui a aussi bien travaillé pour la famille royale que, par la suite, pour la famille impériale.
Mais en 1809 il fait faillite et son rival Jean-Baptiste-Claude Odiot rachète ses modèles, outils et dessins.
Sur le piédouche est gravée l’indication Auguste F. orfèvre du Roy A Paris 1789.
Sous la base sont également gravées des armes de propriété.
Argent.
H. 23 cm, L 32 cm, Ø 20 cm.
Provenance : 1986, Legs Claude D’Allemagne.
Inv. n° sda 544.
Poinçons : intérieur bord du pied
1. Poinçon de charge : deux L entrelacés pour Paris 1782-1789
2. Maître-orfèvre : fleur de lys couronnée, HA, deux palmes en sautoir et deux grains
3. Illisible
: sous le pied
4. Poinçon de charge : A couronné fait d’une palme et d’une trompette, pour 1782-1789
La pièce est actuellement conservée dans les réserves.