Quatre cloches sur réchaud
CollectionFévrier 2011
Paris - Martin-Guillaume Biennais - 1798/1809
A l'origine, ces quatre cloches faisaient partie d'un service de 170 pièces appartenant au frère cadet de Napoléon Ier, Jérôme Napoléon Bonaparte, roi de Westphalie. Certaines pièces du service ont été détruites lors de l’incendie du Château de Cassel en novembre 1811.
Sur les cloches sont visibles, d'un côté les armes de l'Empereur, de l'autre les armes du roi de Westphalie.
C’est un bel exemple de style empire, la forme est sobre et les motifs d’inspiration antique. Les cloches sont surmontées d'un majestueux aigle en ronde-bosse et agrémentées de fines ciselures et gravures. Le décor gravé est composé d’abeilles, emblème de la famille Bonaparte, et de tridents, dauphins, feuilles d’eau, palmettes, …
Le plat à double fond est équipé d'un réservoir à eau chaude pour éviter aux mets les plus délicats de refroidir. La cloche est la forme idéale pour garder les aliments à température constante.
Martin-Guillaume Biennais (1764-1843) est issu d’un milieu de paysans normands. En 1788, il achète un commerce de tabletterie à Paris, puis, vers 1801, fait insculper un poinçon d’orfèvre. Cet homme entreprenant devient par la suite l’orfèvre attitré de l’Empereur. Ses domaines d’activité sont très variés : nécessaires, orfèvrerie de table, toilettes, petits meubles, objets de bureaux, épées, insignes impériaux et royaux, … .
Il arrête ses activités en 1821.
Argent.
H. 27,2cm, Ø 27cm.
Provenance : 1978, Donation Claude et Juliette D’Allemagne.
Inv. n° sda249.
Poinçons :
1. Moyenne garantie, Paris, 1798/1809 : une tête de vieillard avec le chiffre 85.
2. Poinçon d’essai : une tête de femme grecque, le chiffre 1.
3. Maître-orfèvre : B, 2 grains, un singe dans un losange vertical.
4. AF : marque des moyens ouvrages en métal précieux frappés d’impôt de 1810 à 1824 du Bureau de contrôle à Vienne.
Les cloches sont actuellement conservées dans les réserves.