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Paire de salières

Collection

Septembre 2016

Paris – Vincent Bréant – 1770/71

La salière a toujours eu une place privilégiée sur la table. Le sel a un rôle complexe de condiment universel, de conservateur et de symbole purificateur. À travers les époques, les salières sont fabriquées dans une grande variété de formes, de styles et de dimensions.
Au XVIIIe siècle, ce récipient a perdu de sa monumentalité, à l’exception de quelques commandes royales. Désormais de dimensions plus modestes, il se multiplie sur les tables. Les salières se retrouvent par paire – une ou plusieurs - et sont réparties sur la table dressée, soit de façon individuelle, soit de façon collective.
C’est dans la seconde moitié du XVIIIe siècle qu’apparait le réceptacle en verre bleu ou en cristal qui se glisse dans une armature en argent découpé. Cette petite coupe protège l’argent de la corrosion causé par le sel humide.

La paire, présentée ici, se caractérise par son décor classique. Le corps rectangulaire est formé par des guirlandes de laurier, soutenues par quatre colonnes reliées à la base par une traverse qui prend l’aspect d’un drapage. L’intérieur, en cristal de forme ovale, est taillé en facettes. La salière est posée sur une base légèrement plus large pour assurer la stabilité de l’objet.

L’orfèvre Vincent Bréant entre en 1738 en apprentissage chez l’orfèvre Jacques Duguay. Il complète sa formation chez Eloi Guérin. Il est reçu maître en 1754. L'orfèvre se spécialise dans les objets destinés aux condiments.

Argent, cristal.
H. 4,3cm, L. 7 cm, l. 5,7 cm
Provenance : 1986, Legs Claude D’Allemagne.
Inv.n° sda 644.

Poinçons : bord intérieur
1. Poinçon de charge objets menus : fleur flanquée de 6 fleurons d’ornements.
2. Poinçon G couronné pour 1770/71.
3. Maître-orfèvre : Fleur de lys couronnée, 2 grains, VB et un oiseau.
4. Poinçon illisible.

La paire de salière est actuellement exposée dans le grand salon.

 

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