Matrice à coquille

Cet objet est une matrice à coquille issue de la collection de l'atelier d'orfèvrerie de Jean et Alfred Roger. Dans le cadre de la réalisation d’une pièce d’orfèvrerie, cette matrice est utilisée lors de l’estampage.
C’est l'opération qui consiste à venir placer la forme et une partie de la décoration en relief de l'objet. Dans l'atelier, sur ces matrices, en bronze et en acier, l’orfèvre vient appliquer la feuille de métal obtenue lors du martelage. Ainsi le décor apparait sur le métal par frappe à l’aide d’un marteau ou mécaniquement à l’aide d’une presse. Par la suite, d’autres décors peuvent être appliqués, au moyen de techniques diverses, avant la soudure des différentes parties qui précède l’étape de la finition.

Cette matrice est de forme convexe : elle porte donc le nom de matrice à coquille. Par contre, si la matrice présente un creux, elle s’appellera matrice à emboutir. La matrice à coquille, ici présente, est en acier de forme circulaire. Elle porte un décor destiné à orner le pied carré d'un flambeau qui par la suite est soudé aux autres parties de l’objet. Cette forme est ornée d’un décor de type végétal aux lignes sinueuses composées de tiges d'acanthes.
L'acanthe est une plante dotée de grandes feuilles grasses et luisantes. Elle est très fréquemment utilisée dans l’architecture, les arts décoratifs et l'ornementation, en raison de la forme et de la ligne serpentine que les tiges peuvent adopter.
Dans ce cas-ci, elle est présentée comme décor d'une matrice destinée à un pied de flambeau. Elle est dotée d'un motif onduleux et délicat qui permet d'instiguer un mouvement à l'objet, en permettant de cette manière de dynamiser l'ornementation du flambeau. Chacune des tiges de l’acanthe comporte un mouvement partant du centre vers les extrémités de la matrice. À chaque extrémité, une petite feuille d'acanthe termine avec élégance le pied de l'objet.

Acier.
L. 15 cm/ l. 10,6 cm.
Prov. : 1997, Donation Roger.
Inv. n° SO0232.

Objet actuellement conservé dans les réserves.