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Marteau à ciseler

Collection

Juillet 2016

Bruxelles, XXe siècle

Le savoir-faire d’un orfèvre passe par de bons outils! Les techniques et l’outillage de l’artisan-orfèvre ont peu évolué au fil des siècles.
En janvier 1997, le musée de l’orfèvrerie de Seneffe reçoit en donation le contenu de l’atelier des orfèvres bruxellois Alfred et Jean Roger.
L’atelier se compose essentiellement d'un établi, d'un banc à étirer, de presses, de moules et d’un foisonnement de différents outils : marteaux, mandrins, enclumes, ciselets, burins, recingles, bigornes, matoirs, boulet, pinces, filières, limes, bocfils, brunissoirs…
Les marteaux et les maillets constituent des outils essentiels car ils sont utilisés dès le martelage de la feuille de métal et sa mise en forme grossière jusqu'à la finition des motifs décoratifs raffinés. Chaque étape a son marteau spécifique : le marteau à emboutir, le marteau à planer, le marteau à rétreindre, le marteau à ciseler, le maillet et toutes sortes de marteaux particuliers adaptés à des formes singulières. L’orfèvre fabrique lui-même ses marteaux qu’il façonne sur mesure, adapté à sa main, pour un maniement précis. Ils peuvent être fabriqués dans différents matériaux, en bois, en acier, en cuir, en corne d’animaux, …

Ici nous vous présentons le marteau à ciseler. La ciselure est une technique de décoration qui permet d’enfoncer le métal sans enlèvement de matière contrairement à la gravure. Le marteau à ciseler ne frappe pas directement l’argent mais heurte perpendiculairement les ciselets – petites tiges en acier de sections et de formes multiples - qui créent le motif. Ce travail s’opère à froid, par petits coups réguliers. La tâche s’exécute sur un support spécifique, le boulet. Ce dernier est rempli d’une composition à base de goudron qui est assez ferme, pour fixer l’objet, mais en même temps assez souple pour amortir les coups.
Le marteau à ciseler se distingue par son manche effilé avec son extrémité en forme dite de « pistolet » façonné à la main du ciseleur. La tête du marteau se compose à une extrémité de la plane plate avec laquelle le ciseleur frappe sur la tête du ciselet et à l’autre extrémité de la panne qui est arrondie ou plate suivant le travail a effectué.
L’atelier Roger est créé en 1931 par Alfred Roger au numéro 8 de la rue Rouppe à Bruxelles. Dès le départ il s’associe avec son fils Jean-Baptiste Léon. Son fils lui succède en 1954. L’activité de l’atelier se poursuit jusqu’en 1984.

Bois, acier.
L. 21,5 cm, l 5,2 cm, 100g.
Prov. : 1997, Donation Roger.
Inv. n° SO1252

L’objet est actuellement conservé dans les réserves.

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