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Lit

Collection

Août 2025

Fin XVIIIe-XIXe siècle

Le lit est un meuble universel, présent dans tous les foyers. Pourtant, sa forme, ses matériaux et sa richesse varient considérablement selon les époques, le statut social ou les préférences esthétiques.

Mais que désigne-t-on exactement par le mot « lit » ? Une simple couchette, ou bien un ensemble complet comprenant structure, matelas, accessoires et décors textiles ?

La peur omniprésente de la mort et la taille des personnes influencent considérable la taille des lits qui nous paraissent si petits par rapport à nos lits actuels.

Il n’en reste pas moins confortable. Traditionnellement, le lit se compose d’un cadre en bois, d’un sommier souvent garni de crin serré, d’une paillasse — remplacée, dans les foyers les plus aisés, par un matelas en plumes — puis de couvertures, draps et couettes superposés. À la tête du lit, les traversins viennent compléter le couchage. Au-dessus peuvent être installés un ciel de lit, un tour de lit et divers rideaux, autant fonctionnels que décoratifs.

À la fin du XVIIIe siècle, plusieurs types coexistent : lit à l’impériale, lit de camp, lit de parade, lit à la duchesse, etc. L’une des photographies issues de la collection du château de Seneffe montre un lit ayant appartenu à Isabelle Cogels, épouse Depestre. Il s’agit d’un lit « à la duchesse », orné de rideaux, de tour de lit et d’un siège assorti, tous brodés de la main d’Isabelle Cogels.

L’exemple, actuellement conservé à Seneffe, correspond à un modèle Louis XVI probablement fabriqué entre la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe. Il est parfois désigné sous le nom de « lit en chaire à prêcher », une appellation apparue à la fin du XVIIIe siècle. Ce type de lit se caractérise par une structure droite et équilibrée, typique de l’époque Louis XVI, avec des colonnes cannelées soutenant des panneaux pleins. Un nœud et d’autres ornements végétaux viennent garnir le panneau de la tête de lit. Ce modèle serait réalisé en chêne peint, avec une ornementation sobre : colonnes à cannelures, pieds en forme de toupie, panneaux encadrés, et sculptures florales discrètes, symétriques à l’avant comme à l’arrière — un parfait exemple du goût classique et rigoureux de l’époque.

Le ciel de lit reprend une forme classique en carré, avec un léger arrondi sur le devant. Celui-ci est surmonté d’une agrafe sculptée en bois, représentant un nœud décoratif typique de la sensibilité « retour à la nature » de la fin du XVIIIe siècle. Le tissu intérieur a été remplacé. Il est à noter que le sommier n’est plus d’origine.

Bois, patine blanche à « l’ancienne ».
Provenance : 1993, Acquisition FWB.
H. 121 cm; L. 112 cm ; l. 194 cm.
Inv. n° SM 043.

Le meuble est présenté au cœur de l’alcôve dans la chambre à coucher du château.

 

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