Ensemble de bras de lumière

Dans les grandes demeures aristocratiques du XVIIIe siècle, des supports d’éclairage fixés au mur complètent le luminaire mobile. Ces bras de lumière sont placés à mi-hauteur. Ils remplacent le luminaire suspendu dans les petites pièces et servent de complément aux lustres dans les pièces d’apparat.

À l’origine, ils sont fabriqués en bois et ont la forme d’un bras, d’où le terme, mais à cause des risques d’incendie, ils sont par la suite fabriqués en métal. Pour augmenter l’éclat des bougies, dans les premiers exemplaires en métal, la branche est fixée perpendiculairement sur une plaque réfléchissante. Leurs formes évoluent suivant les courants artistiques de chaque époque.

Au XVIIIe siècle, le nombre de branches augmentent et la surface de la plaque diminue pour se réduire à un élément décoratif afin de pouvoir être fixé sur les lambris étroits disposés de part et d’autres des miroirs, qui démultiplient à leur tour la lumière. Ces appliques ont un inconvénient, les flammes noircissent les lambris clairs mais ont aussi un grand avantage comparés aux luminaires mobiles, ils ne se renversent pas.

Ici est présenté un ensemble en bronze doré de six bras de lumière constitués de trois branches. Ces appliques présentent une riche ornementation de type néoclassique : le fût est orné de cannelures rudentées, de guirlandes de laurier et sommé d’une urne en pot au feu. Les branches sont décorées de feuilles d’acanthe, les bassins des coupelles de godrons torsadés tandis que les binets - prévus pour recevoir les bougies - prennent la forme d’un vase antique. L’ensemble est finement ciselé.

Bronze doré.
H 47 cm, L 29 cm.
Inv. n°SM50.

Un bras de lumière est exposé dans le grand salon et les autres sont conservés dans les réserves.