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Coupe à deux anses «porringer»

Collection

Mars 2016

Londres – 1690 – Benjamin Pyne

Ce type de coupe à deux anses est utilisée dans les pays anglo-saxons pour servir le porridge - bouillie d’avoine préparée avec du lait ou de l’eau-, des soupes réconfortantes ou un alcool épicé.
L’exemple présenté ici, est de dimensions imposantes. La coupe cylindrique s’arrondit à la base et présente deux anses en forme de cariatides. Elle est munie d’un couvercle qui permet de garder la préparation au chaud. Une élégante prise ajourée, en feuilles d’acanthe enroulées prend place au sommet.

La forme de l’objet est typiquement anglaise, mais la décoration trouve son inspiration dans une vision idyllique de la Chine. C’est un très bel exemple de « chinoiseries », style qui se répand à partir de la fin du XVIIe siècle. En effet, l’introduction de sujets exotiques dans l’orfèvrerie européenne va de pair avec l’engouement pour tous les produits de luxe venant de cet Orient lointain.

Sur le corps, deux couples pseudo-chinois entourent d’un côté des armoiries et de l’autre un arbre fleuri. Le couvercle est également gravé de quatre personnages, deux d’entre eux se saluent, et les deux autres, une femme et un homme, tiennent une plante différente dans leur main. Une végétation exotique occupe les espaces vides. Par l’utilisation de la technique de la gravure, la décoration paraît légère, même si elle envahit tout l’objet.

L’orfèvre Benjamin Pyne (actif de 1697-1732) est apprenti pendant 8 ans chez George Bowers. Son propre poinçon est insculpé sur la plaque en cuivre de la Goldsmiths’Hall de Londres de 1697. Son entreprise est prospère et ses clients sont des membres de la famille royale et des aristocrates. D’autres exemples de « chinoiseries » sont connus de cet orfèvre.

Argent.
H. 16,5 cm, L. 24 cm, l. 16 cm.
Prov. : 1986, Legs Claude D’Allemagne.
Inv. n°sda588.

Poinçons : sur le col
1. Lettre annale : n gothique pour 1690-91
2. Tête de léopard couronnée pour Londres.
3. Lion passant.
4. Maître-orfèvre : P couronné. 

Le couvercle n’est pas poinçonné, ce qui est assez fréquent à cette époque.

L’objet est actuellement conservé dans les réserves.

 

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