Confiturier

Au siècle des Lumières, les confituriers en argent sont extrêmement rares. Ce n’est qu’au début du XIXe siècle qu’ils connaissent un important essor.
Dans un souci de conservation, les fruits et les fleurs sont transformés avec du sucre pour être servis en dessert sous des formes diverses : confitures, fruits confits, gelées, pâtes de fruits, fruits conservés dans l’eau de vie,... Au XVIIIe siècle, les confiseurs-confituriers privilégient l’utilisation du sucre de canne.
Sous Napoléon le blocus continental provoque une flambée du prix de cette denrée. C’est donc à cette époque que naît la culture des betteraves sucrières, induisant ainsi une forte réduction du prix du sucre, tout en favorisant l’élaboration de confitures familiales.

Le Château de Seneffe compte parmi sa collection un confiturier de grande taille en forme de vase dit « à la Medicis ». Il repose sur un piédouche circulaire, orné de feuilles d’eau et d‘un rang de perles. Le corps épuré est uniquement décoré en son centre d’une bande de palmettes. Le couvercle légèrement bombé est agrémenté d’une frise de feuilles d’acanthe. Un serpent enroulé sur une marguerite forme la prise du couvercle. Le bord supérieur de l’objet comprend douze encoches destinées à y placer les cuillères, selon l’orientation suivante : le cuilleron vers le bas et la spatule vers le haut. Deux élégantes volutes décorées de perles forment les anses latérales.

Argent.
H. 24 cm, Ø 16 cm, 1056 g.
Provenance : 1986, Acquisition Communauté française.
Inv. n°sda 516.

Poinçons : bord du pied.
1. Garantie : poing fermé tenant un bâton et la lettre C pour Gand, 1814/1831.
2. Titre : rectangle aux angles concaves dans lequel s’inscrit le chiffre 1 encadré d’une double branche de laurier.
3. Maître-orfèvre : DBT dans un losange.
: sous le pied.
4. DP dans un octogone : à identifier.

La pièce est actuellement conservée dans les réserves.