Chocolatière

Cette chocolatière tripode est la plus ancienne de la collection. Elle affiche encore les caractéristiques du début du XVIIIe siècle : forme trapue, corps piriforme uni, pieds et bec-verseur courts. Le bec, placé bien haut, est rapporté en culot ciselé à la base de feuilles d’eau et muni d’un couvercle à charnière. Les pieds de grande simplicité annoncent la mode des pieds à enroulement .
Le couvercle de la chocolatière est surmonté d’un simple bouton mouluré amovible, afin d’y faire passer le manche du moussoir, permettant ainsi d’encore mélanger le chocolat juste avant le service. Le couvercle est fixé au corps à l’aide d’une charnière surmontée d’une pièce de pouce à enroulement.
Le manche droit en bois noirci, mauvais conducteur de chaleur, est placé perpendiculairement au bec à l’aide d’un pas de vis en filet gauche pour éviter qu’il ne se dévisse au moment du service. Il s’attache au corps par une attache en rosace. 

Sébastien Leblond (1648-1731) est le fils du maître orfèvre Edme Leblond. Le 6 août 1675, il fait insculper son poinçon. 

Argent, bois.
H. 24 cm.
Provenance : 1978, Donation Claude et Juliette D’Allemagne. 
Inv. n° sda 200.

Poinçons : 
1. Charge : A surmontant une couronne renversée pour Paris, 1713/1717.
2. Poinçon de jurande : incomplet (V,X ou Y) : 1713/1715.
3. Maître-orfèvre : fleur de lys couronnée, deux grains, un S un L et un B au-dessous, et au milieu, une flèche. 
4. Décharge : deux lettres L anglaises couronnées.

La chocolatière est actuellement conservée dans les réserves.