Cafetière dite égoïste
CollectionAvril 2017
Paris – René-Pierre Ferrier - 1780/1781
Le café, originaire des pays du Levant, fait son apparition en France au XVIIe siècle. Longtemps, le café est préparé « à la turque », ce qui signifie bouillir l’eau, mélanger le café et le servir avec le même récipient. Pour assurer la chaleur, un réchaud est glissé sous la base.
La petite cafetière est une égoïste par ses dimensions car elle ne peut contenir du café que pour une personne.
Cette verseuse a la forme dite « marabout » c’est-à-dire, sans pied, à panse largement renflée à sa base et à fond plat. Elle présente un bec pris sur pièce et un bord mouluré. Sur le côté gauche, un disque mouluré sert d’attache à un manchon cylindrique dans lequel se visse un manche latéral en bois tourné, pour éviter de se brûler lors du service. La surface est à décor uni. Le couvercle monté sur charnière, avec poucier à enroulement, est pourvu d’un couvre-bec et d’une prise constituée d’un petit bouton.
René Pierre Ferrier travaille aux Gobelins à partir de 1769 sous Claude Bourdillat. Il devient maître orfèvre et fait insculper son poinçon le 13 décembre 1775.
Argent et bois.
H. 9 cm, Ø 7,5 cm, 152 g.
Provenance : 1985, Acquisition du Ministère de la Communauté française.
Inv. n° sda 495.
Poinçons : sous la base
1. Charge : A couronné pour Paris 1780-1782.
2. Maison Commune : lettre R couronné pour 1780-81.
3. Maître-orfèvre : Fleur de lys couronnée, deux grains, RPF, un coq.
sur le couvercle
4. Décharge : une tête casquée profil gauche.
La cafetière est conservée dans les réserves.