Cadran solaire de poche muni d’une boussole

Depuis toujours, l’homme a cherché à apprivoiser le temps en inventant des moyens précis pour le mesurer.

Dans la collection de Seneffe il y a un cadran solaire de poche en argent. Fiable, il donne l’heure solaire locale mais il est soumis aux aléas climatiques, le soleil ne doit pas être masqué. Ce cadran de forme octogonale allongée est muni d’une boussole encastrée et vitrée ainsi qu’un style-axe monté sur charnière et orné d’un feuillage et d’un oiseau. L’inclinaison du style est réglée selon la latitude du lieu. Celui-ci est rabattable, ce qui permet de le loger dans un écrin en cuir, manquant ici. Quatre tables d’heures concentriques, alternativement en chiffres arabes ou romains, suivent le pourtour et indiquent différents degrés de latitude (52, 49, 46, 43 degrés).
Le dessous du cadran porte les données de latitudes de villes françaises et européennes. Au verso de la boussole apparait la mention « cadran premier » autour de laquelle sont gravées six villes et leur latitude pour la graduation horaire de 52 degrés. Au centre, le ressort pour le style, joliment ouvragé, sépare les deux plages de listes de villes avec leurs latitudes. Un chiffre 2 avec 9 villes, un 3 avec 7 villes et un 4 avec 8 villes, respectivement pour la deuxième, troisième et quatrième graduation horaire du dessus de l’instrument.

L’objet est signé Butterfield Paris.
Michael Butterfield, d’origine anglaise, est actif en France à partir de 1677. En 1678, il ouvre au Faubourg Saint Germain, rue Neuve des Fossés, un magasin d’instruments de précision et en 1697, sur le quai des Morfondus, sous l’enseigne Aux Armes d’Angleterre. Il travaille pour la cour et en 1704 il est nommé ingénieur du Roi. Il meurt à Paris le 28 mai 1724.

Argent.
H. 1cm, L. 8cm, l. 6,5cm,  50g.
Provenance : 1978, Donation Claude et Juliette D’Allemagne.
Inv. n° sda119.

Poinçons : au verso, coin supérieur gauche.
Poinçon de décharge : Fleur de lys pour 1717/1721.

Le cadran est conservé dans les réserves.