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Bouilloire sur réchaud

Collection

Juin 2011

Londres - XVIIIe siècle

Il y a toujours une bonne raison de faire siffler la bouilloire…
Au XVIIIe siècle, dans toutes les grandes maisons, les cuisines se situent loin de la salle à manger, d’où la nécessité de disposer de bouilloires et de réchauds.
A partir de la fin du XVIIe siècle, la bouilloire est un récipient essentiel dans le rituel du thé. En Angleterre, c’est à la maîtresse de maison qu’il incombe de préparer l’infusion. C’est pourquoi il y a toujours une bouilloire en argent au salon. De plus, pour obtenir un maximum de saveur, l'eau doit être versée sur les feuilles de thé au point d’ébullition.
De forme sphérique et trapue à large fond plat, celle présentée ici, est munie d'un bec et d'une anse mobile sur le dessus comportant une partie isolante en bois. La bouilloire est fermée par un couvercle à charnière non apparent ce qui en souligne la qualité. Le corps épuré porte des armoiries non identifiées. Pour maintenir la température de l’eau constante, elle est placée sur un réchaud à alcool qui repose sur trois pieds en volutes.

Argent, bois.
H. total avec anse dressée : 33,5 cm, poids total : 2374g.
Provenance : 1978, Donation Claude et Juliette D’Allemagne.
Inv. n°sda042.

Poinçons : les poinçons sous la base ont été barrés.
Cet ensemble a été examiné par le « Antique Plate Committee of the Goldsmiths Compagnie » en 1973 qui a annulé les poinçons « duty dodger » en les barrant et a ajouté le numéro de dossier LAO 4375. La bouilloire et la lampe à esprit de vin portent des poinçons transposés, le support du réchaud n’en porte pas. Par l’emploi d’un double fond reprenant des poinçons anglais antérieurs, certains orfèvres, souvent des huguenots, évitent ainsi de payer des taxes ou écoulent leur marchandise sur le marché anglais sans même avoir été reconnu par la corporation des orfèvres anglais.
Le poids assez élevé s’explique par la présence du double fond.

L’ensemble est actuellement conservé dans les réserves.

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