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Bénitier domestique

Collection

Mars 2013

Liège – Maître IH - 1695/96

La religion fait partie intégrante de la vie au XVIIIe siècle. Les inventaires après décès témoignent de la possession de crucifix domestiques, de petits pendentifs en forme de croix, de Vierges, de livres de dévotion et de bénitiers.
Le bénitier d’appartement est un objet civil qui est un bel exemple de ce profond passé religieux. Avec le bénitier, la vie de l'église reçoit une expression tangible dans la vie quotidienne des croyants.
Ces récipients à eau bénite sont fabriqués dans toutes sortes de matériaux, selon différents modèles et décorés de différentes scènes religieuses.
Ils sont suspendus dans la chambre au chevet du lit et font partie d’un rite journalier. Matin et soir, le croyant trempe le bout de ses doigts dans l’eau bénie par le prêtre et puis il ébauche un signe de croix. Le matin, en se levant, il se signe pour se mettre sous la protection divine et le soir pour bénir sa couche. Ce rituel est associé à la prière. Il peut également y tremper les doigts pour se protéger de la foudre, se prémunir des dangers avant d’entreprendre un voyage, ou pour demander le pardon pour ses péchés véniels.
Les bénitiers de la noblesse, du clergé et de la haute bourgeoisie du XVIIe et XVIIIe siècle sont le plus souvent en argent car ils voulaient entourer leur foi et leur dévouement d’un éclat artistique.

Ici, le bénitier provenant de la principauté de Liège est formé par une plaque murale de suspension à laquelle est appliqué un petit réservoir à couvercle articulé gravé d’armoiries reposant sur trois pieds en volute contenant l’eau bénite. La plaque, aux contours découpés, comporte au centre un médaillon ovale représentant Marie nourrissant l’enfant Jésus en présence de Joseph dans un décor bucolique. La dévotion à la Vierge est très grande à cette époque.
Un haut-relief d’ornements floraux entoure cette représentation religieuse sur un fond amati.

Argent fondu et ciselé.
H. 28,5 cm, L. 19,8 cm.
Prov. : 1986, Legs Claude D’Allemagne.
Inv. n° sda649.

Poinçons : à l’avant masqués par le récipient.
1. Prince-évêque : Joseph-Clément de Bavière.
2. Ville : Aigle bicéphale millésime 1693.
3. Date : Lettre B pour 1695/96.
4. Maître-orfèvre : IH non-identifié.

Le bénitier est exposé dans la chambre de la bibliothèque.

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