Bassinoire
CollectionSeptembre 2012
France – première moitié du XVIIIe siècle
Au creux de l’hiver, la bassinoire que l’on promenait entre les draps procurait un confort fort apprécié pour réchauffer un tant soit peu le lit. La chaleur des braises de charbon incandescentes se répandait par le métal, bon conducteur de chaleur, ainsi qu’à travers le travail repercé du couvercle. Les braises pouvaient être parfumées et laissaient un parfum suave entre les draps.
Les bassinoires sont le plus souvent réalisées en cuivre, en étain ou en laiton, rarement en argent. Les premiers exemples en métal précieux apparaissent au XVIe siècle. Malheureusement peu de bassinoires françaises ont survécu aux fontes du XVIIIe siècle.
À la fin du siècle des Lumières, l’usage du charbon dans la chambre à coucher sera progressivement remplacé par l’utilisation d’eau chaude ; entre autre pour l’élimination du danger d’incendie et la conservation prolongée de la chaleur. La bassinoire s’éteindra dès lors pour laisser la place à la « boule anglaise ».
L’exemple de la collection est de forme circulaire, à fond plat, muni d’un couvercle à charnière. Ce dernier est pourvu d’un anneau pour faciliter l’ouverture et présente un travail repercé formant un décor très élaboré. Sur le côté, un long manche en bois tourné est emmanché dans une douille conique à étranglement. Le manche se dévisse pour faciliter le nettoyage des traces de feu laissées par l’oxydation des braises.
Cuivre plaqué d’argent.
L. 72 cm; ø 23,6 cm, 1928 g.
Provenance : 1985, Acquisition du Ministère de la Communauté française.
Inv. n° sda498.
L’objet ne porte pas de poinçons.
La bassinoire est actuellement dans les réserves.