Barbière

La coquetterie des hommes au XVIIIe siècle a donné naissance à un ensemble élégant destiné à leur toilette. Le rasage, soin masculin par excellence, nécessite des accessoires particuliers dont la barbière. Il s’agit d’un petit meuble, haut et étroit, fait pour se raser debout.

Un bel exemple en acajou et plaquage d’acajou de l’époque Louis XVI figure dans la collection. Il repose sur trois pieds d’où s’élève une tige cannelée. Un miroir pivotant bordés de deux porte-flambeaux coulisse grâce à une crémaillère qui permet d’adapter la taille à celle de son utilisateur.

À hauteur d’appui, le plateau est destiné à recevoir le plat à barbe, le pot à eau chaude ainsi qu’une paire de boules, à savon et à éponge. L’ensemble de toilette est en cuivre sur lequel est plaquée, par martelage, une mince couche d’argent. Le bassin ovale présente sur le large côté une échancrure arrondie, destinée à y placer le menton pour que l’eau chaude contenue dans l’aiguière puisse être versée sur le visage après le rasage. L’aiguière à panse ovale est munie d’un couvercle plat gardant la chaleur de l’eau. La boule à éponge est ajourée pour permettre à celle-ci de sécher, tandis que celle à savon est unie.

Cet élégant meuble, composé d’une table circulaire dotée d’un miroir, porte l’estampille de l’ébéniste Joseph Gengenbach dit « Canabas ». Il est né en 1712 et est mort en 1797. Il est reçu maître à Paris en 1745. Il est surtout spécialisé dans le petit meuble en acajou. Etant à la fois ébéniste et menuisier, il utilise tant le placage que le bois massif. Il travaille aussi bien pour une clientèle privée que pour quelques marchands réputés.

Bois, métal plaqué sur cuivre.
Barbière : H. 132 cm, Ф 56 cm.
Plat à barbe : L. 35,5 cm, l. 25,5 cm.
Aiguière : H. 20,5 cm, l. 17,5 cm.
Boule à savon et à éponge : H 10 cm, Ф 7,5 cm.
Provenance : 1990, Achat Communauté française de Belgique.
Inv. n° SM34.

La barbière est actuellement conservée dans les réserves.