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Pol Bury - Des fontaines et des sculptures

Exposition

Du 24 avril au 20 novembre 2005

« Quand une fontaine est dans la nature, elle atteint son point final, son apogée. Elle respire et s’oxygène. »

Artiste originaire de la région du Centre, -il est né non loin du Château de Seneffe, à La Louvière-, internationalement reconnu pour ses créations artistiques, Pol Bury, toujours très attaché à sa terre d’origine, a suspendu le temps au Domaine de Seneffe en y installant dix fontaines et onze sculptures.

Pol Bury a eu un véritable coup de foudre pour cet écrin de verdure où l’homme a, depuis le XVIIIe, construit un espace orthonormé où les chemins, les allées, les pièces d’eau s’entrecroisent et amènent les visiteurs à s’arrêter le temps d’une promenade.
Les fontaines créées par Pol Bury ont fait découvrir, aux visiteurs d'alors, une nouvelle forme de mouvement produite par la force de l’eau. Le bruit du liquide rythmé sur les cylindres possède des effets reposants.
Arrêter le temps encore et toujours, traquer le moindre souffle dans les sculptures encore et toujours et se surprendre à s’immobiliser encore et toujours, le temps d’une exposition.

Pad : « Être un équilibriste du temps, du mouvement et de l’eau, ça vous donne quelles sensations ? »
Pol Bury : « Ça me procure une sensation de déséquilibre, à l’image de mon âge, j’ai l’impression de partir d’avant en arrière. C’est dangereux et malencontreux. »
Pad : « Quelle est la force du mouvement lent dans la vie, en art ? »
Pol Bury : « Quand Dieu découvrit l’apesanteur ou la pesanteur, il se sentit infiniment ridicule. D’ailleurs il est ridicule. Le mouvement lent (grande lenteur et silence, une suspension passe, en trois points…)…sa force est de durer plus longtemps que le mouvement rapide parce qu’on oublie le point de départ.
Il se mérite. On est obligé d’être beaucoup plus patient. On observe d’où ça vient, où ça va et où ça part. Il faut être attentif ! Les gens ne le sont plus !"

(extrait du dossier de presse de 2005)

L’artiste nous a quitté le 27 septembre 2005 après avoir pu réaliser l’un de ses rêves les plus chers, celui d’exposer à Seneffe.

Le temps s’est suspendu, l’espace d’un soupir mais l’oeuvre de Pol Bury, elle, continue sa vie propre, à son rythme lent et envoûtant.

« Fontaines ou sculptures, chacune fera ce qu’elle voudra et ce qu’elle pourra. Une fois qu’elles sont dans un lieu, elles ne m’appartiennent plus. Elles vivent leur vie propre avec leur soleil, leur lune, leur pluie. »

Copyright de la photo: Pol Bury, Fontaine cinq pieds, quinze cylindres, 2001 © collection privée- Photo M. Clinckemaille

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