Les costumes de fête au temps de Casanova

Giacomo Casanova et les costumes de fête sont intimement liés : dans Histoire de ma vie (1789-1798), on découvre très vite que les costumes couvrent ou découvrent ses amants et ses amantes, lui permettent de se faire passer pour un autre, de donner un certain lustre à sa légende et d'ajouter du mystère, de l'érotisme, de la légèreté et de la bonne humeur dans sa vie et celle de ses proches. Les costumes ne se contentent pas de vêtir son personnage, ils le façonnent.

Cette conférence explore le rôle des costumes de fête au temps de Casanova à travers trois axes :

• les occasions de se costumer : du faste des bals parés à la cour aux carnavals et mascarades de la rue, sans oublier les fêtes privées, chaque contexte impose ses propres codes et libertés vestimentaires ;
• les intentions derrière les costumes et les masques : plus qu’un simple jeu, le costume est une déclaration : s’amuser, se libérer, séduire ou afficher son statut social ;
• enfin les apparitions de Casanova au cinéma : les adaptations cinématographiques qui le mettent en scène offrent, en plus d'un regard sur le XVIIIe siècle, un regard propre à l'époque à laquelle elles ont été créées. Chaque interprétation s'éloigne ou se rapproche de la vérité historique, la parodiant, la fantasmant ou ‒ plus rarement ‒ la décriant, allant souvent jusqu'au cliché.

Casanova, maître de l’illusion et de la séduction, savait que le costume n’était pas qu’un simple vêtement, mais un outil de transformation et de pouvoir. Que l'on se couvre d'un masque ou qu'on le lève, au XVIIIe siècle, l'apparence est plus qu'un art, c'est une arme !

par Emmanuelle Nuncq, alias Mademoiselle Mars.