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Louche

Collection

Septembre 2017

Paris – Nicolas Collier – 1777-78

Au XVIIIe siècle, dans le service à la française, les potages, les hors-d’œuvre, ainsi que diverses entrées font partie du premier service. Qu’il s’agisse de bouillons de légumes ou potages plus épais, les grands chefs cuisiniers inventent des recettes qu’ils baptisent du nom de leur maître ; ainsi sont attribuées les appellations « crème Dubarry », « potage Saint-Germain » ou encore « potage Parmentier ».

Afin de faciliter le service du potage, apparaît au début du XVIIIe siècle, la louche. Les premières sont sobres mais dans la seconde moitié du siècle, elles sont parfois plus travaillées. Les cuillerons profonds peuvent prendre plusieurs formes : ovale, en forme de coquillage ou rond comme l’exemple présenté ici. La louche est composée de deux pièces soudées. La soudure à la base du cuilleron est dissimulée par un fin ornement. La spatule, du modèle à double filet et à coquille, porte des armoiries. L’adjonction d’armoiries a deux fonctions : éviter les vols mais aussi étaler ostensiblement le signe de son rang social.
Fréquemment, le couvercle de la soupière est muni d’une échancrure, réservée pour le long manche.

L’orfèvre Nicolas Collier est reçu maître en 1766.

Argent.
L. 32 cm, Ø cuilleron 8,7 cm.
Provenance : 1986, Legs Claude D’Allemagne.
Inv. n° sda 737.

Poinçons : sur le manche

 

  1. Charge : A couronné pour Paris 1775-81
  2. Maison commune : O couronné pour 1777-78
  3. Maître-orfèvre : Fleur de lys couronnée, deux grains, un coq, NC
  4. Décharge : une tête de singe

Cette pièce n’est actuellement pas visible dans les salles du musée.

 

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