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Assiette

Collection

Mai 2018

Malines - 1743-44

L’assiette individuelle ne se généralise sur les tables fastueuses qu’au cours du XVIIe siècle. Elle remplace progressivement le tranchoir, utilisé pour la découpe de la viande. Les premiers exemples sont le plus souvent en étain, en argent et en or. Mais, les fontes successives des métaux précieux sous Louis XIV, favorisent l’utilisation de la vaisselle en faïence et en porcelaine qui présentent l’avantage d’être moins onéreuses et peintes dans des motifs chatoyants suivant le goût du jour.

De manière générale, cette pièce de vaisselle est composée principalement d’un fond plat, d’un marli et d’un bord. Le marli n'est pas destiné à recevoir les aliments mais sert davantage à manipuler l'assiette pleine sans se souiller les doigts. Il a également une fonction décorative lorsqu'il est orné de motifs.

L’exemple présenté ici, est une assiette circulaire chantournée à cinq lobes qui est moulurée de filets. C’est un modèle tout à fait courant à cette époque.
Au centre de l’assiette, parait la marque de la pointe laissée, lors de la fabrication, par le compas qui a tracé le cercle dans la plaque d’argent laminée qui a ensuite été découpée à la cisaille et travaillée au marteau. Les armoiries d’Arenberg ont été gravées par la suite sur le marli.  Ce sont les armoiries d'alliance de Charles-Marie Raymond d'Arenberg et Louise-Marguerite de la Marck, qui se sont mariés le 18 juin 1748.

Cette assiette fait partie d’une suite de trois douzaines d’assiettes, d’une paire de plats ronds, de deux paires de plats ovales et d’un tout grand plat rond. Ils portent des poinçons différents ce qui indique l’habitude de l’époque de compléter les ensembles au fur et à mesure.

Argent.
Ø 25 cm.
Provenance : 2003, Legs Baronne Claude D’Allemagne.
Inv. n° DO201.

Poinçons : sous la base
1. Ville : Écu aux trois pals
2. M.O. : illisible
3. Lettre annale : P pour 1743-44

Une partie des assiettes est actuellement exposée dans la salle de compagnie.

 

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